PARIS, 21 mars (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues sans grand changement mardi à l’ouverture après le premier débat télévisé entre les cinq principaux candidats à l’élection présidentielle en France, qui n’a pas bouleversé la hiérarchie ni apporté de véritables nouveautés sur le fond.
D’après les contrats à terme sur les indices, le CAC 40 parisien devrait prendre 0,1% en début de séance, tout comme le Dax à Francfort. GDAXI, le FTSE à Londres. FTSE et l’EuroStoxx 50 de la zone euro. STOXX50E ouvrant à l’équilibre.
Emmanuel Macron a été jugé le candidat le plus convaincant lors du débat télévisé de lundi soir avec un score de 29%, devant Jean-Luc Mélenchon (20%), puis François Fillon et Marine Le Pen, à égalité à 19%, selon un sondage Elabe pour BFM TV.
Ce débat n’a donc pas contribué à faire monter le risque politique que fait peser sur les marchés la perspective d’une victoire de la candidate du Front national, qui prône la sortie de l’euro.
En témoigne l’écart de rendement (spread) entre l’OAT français à 10 ans et le Bund allemand de même échéance qui s’est resserré de quatre points de base à 64 points.
La tendance sur les places européennes devrait être soutenue par le pétrole, dont les cours sont repartis à la hausse, soutenus par des espoirs d’une croissance de la demande. La Bourse de Tokyo a fini en baisse de 0,34%, pénalisée par les valeurs exportatrices sur fond de progression du yen face au dollar.
L’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse en revanche de 0,32% après un touché un pic de 21 mois, celui des marchés émergents. MSCIEF gagnant pour sa part 0,46%.
En Chine, l’indice composite de la Bourse de Shanghai a pris 0,35%. Le dollar est sur la défensive face à un panier de devises de référence et le rendement des Treasuries à 10 ans US10YT=RR a touché un creux de deux semaines à 2,461% avant de relever légèrement la tête.
Ces mouvements s’expliquent par le ton plus accommodant adopté par plusieurs responsables de la Réserve fédérale pour évoquer le calendrier des hausses de taux d’intérêt.
Selon Charles Evans, président de la Fed de Chicago, l’institut d’émission attendra probablement le mois de juin avant d’envisager une nouvelle hausse des taux, le temps d’analyser l’évolution de l’économie et des marchés financiers et de bénéficier d’éléments supplémentaires sur les choix budgétaires de Donald Trump.
La Bourse de New York a connu lundi une séance de relatif surplace, ses trois grands indices terminant dans le désordre avec de faibles variations malgré un nouveau record en séance pour le Nasdaq, porté par Apple.
Wall Street a volé de records en records depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine en novembre mais l’enthousiasme est désormais retombé.
Le nouveau président des Etats-Unis consacre une grande partie de son énergie actuelle à tenter de faire adopter par le Congrès une réforme du système de santé au risque de retarder la mise en œuvre de ses autres grandes promesses de campagne en matière de dérégulation, d’investissements dans les infrastructures et de baisses d’impôts.
Cours de clotures des marches indices
CAC 40: -0.34%
DAX: +0.35%
DOW JONES: -0.04%
NASDAQ: +0.01%
NIKKEI 225: -0.34%
Calendrier economique
Par : Franck Ducos, Analyste des marchés
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