Le chemin de la Réserve fédérale vers des taux d’intérêt plus élevés

La Réserve fédérale va guetter de très près le rapport sur l’emploi non-agricole aujourd’hui.

La Fed prévoit de procéder à la réduction de son bilan, mais les perspectives de relèvement des taux d’intérêt restent troubles. Par conséquent, le rapport de ce mois-ci sur l’emploi sera essentiel pour imaginer le chemin que pourrait emprunter la banque centrale en septembre.

Tout le mois d’août sera consacré à déterminer si oui ou non la Fed va se baser sur la faiblesse de l’inflation ou du marché du travail.

Nous ne pouvons pas dire que le marché du travail est en surchauffe compte-tenu de la stagnation des salaires et d’une inflation à la traîne. Quoi qu’il en soit, les membres de la Fed estiment que le marché du travail est suffisamment solide pour supporter une nouvelle hausse des taux. Avec un taux de chômage à 4,4%, l’économie américaine est en train de surpasser les estimations de 4,7% de la banque centrale.

La Fed est connue pour son optimisme. Cela fait des années qu’elle n’atteint jamais ses objectifs et sa vision du chômage ne fait pas exception.

Les membres de la banque centrale pensent que le taux de chômage va rester stable en 2017. Si les chiffres de l’emploi non-agricole sont conformes aux attentes – soit une hausse de 180.000 – cela confirmera la moyenne de 187.000 sur l’année. Le raisonnement de la Fed sous-entend que la croissance actuelle va d’elle-même dépasser le taux de chômage naturel, ce qui contribuera alors à rapprocher l’inflation de la cible des 2%.

Cette vision est toutefois naïve. Le chômage est très bas depuis quelque temps et pourtant les salaires n’augmentent pas. Cette stagnation des salaires a maintenu l’inflation à des niveaux très bas. La raison: le taux de participation au travail. Un grand nombre d’individus en capacité de travailler ne travaillent pas – ce qui fausse le niveau du chômage.

Quoi qu’il en soit, si le taux de chômage venait à descendre à 4,3%, la Fed réagirait en relevant les taux d’intérêt puisqu’elle considérerait alors que le marché du travail est en surchauffe.

Cependant, la banque centrale ne peut pas systématiquement ignorer la stagnation des salaires. Si le rapport d’aujourd’hui le confirme encore une fois, la Fed pourrait revoir à la baisse son taux de chômage naturel et ses membres pourraient alors choisir de reporter la hausse des taux à 2018.

Par: Adrienne Murphy – Analyste, Avatrade

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