Les prix du pétrole montent avec les sanctions contre la Russie en attente de la réunion de l’OPEP+ cette semaine
Les prix du pétrole brut augmentent en raison des craintes de perturbation de l’approvisionnement, les banques russes étant exclues de SWIFT. L’OPEP+ réunie mercredi, va-t-elle revoir à la hausse ses objectifs de production pour apaiser un marché très tendu?
Le prix du pétrole fait un bond de 4,5% sur les craintes d’approvisionnement
Les prix du pétrole augmentent fortement après que l’Occident a imposé des sanctions plus sévères à la Russie, bloquant certaines banques russes de SWIFT, le système de paiement international. Les craintes que ces mouvements puissent perturber l’approvisionnement, dans un marché déjà tendu, ont fait reculer les prix du pétrole à plus de 100 dollars américains le baril.
Sans faire partie des systèmes de paiement internationaux, la possibilité d’exporter des matières premières, notamment du pétrole, est fortement réduite.
Goldman Sachs a révisé à la hausse ses prévisions de prix du Brent sur un mois à 115 dollars le baril, contre 95 dollars auparavant.
Pour que les prix du pétrole chutent, une augmentation soutenue de l’offre de pétrole est nécessaire. La nouvelle de la semaine dernière selon laquelle les États-Unis cherchaient à travailler avec d’autres pays pour libérer davantage de réserves sur le marché a contribué à faire chuter les prix du pétrole de nouveaux sommets de 7 ans. Cependant, l’effet a été de courte durée.
L’OPEP+ relèvera-t-elle l’objectif de production pour avril?
On s’attend généralement à ce que l’OPCE+ s’en tienne à son plan actuel d’augmentation progressive de la production de pétrole, en ajoutant 400 000 bpj supplémentaires par mois, même après les derniers développements en Russie et en Ukraine.
Selon les délégués de l’OPEP, le bond des prix du pétrole au-dessus de 100 dollars ne reflète pas réellement un déséquilibre entre l’offre et la demande. Bien que cette position puisse encore changer si la Russie rencontrait des problèmes pour exporter son pétrole en raison de l’exclusion de certaines banques russes de SWIFT. N’oublions pas que le pétrole russe représente environ 10% de l’offre mondiale, donc tout ralentissement de l’offre serait significatif.
Avant la réunion de mercredi, l’OPEP+ a révisé à la baisse ses prévisions d’excédent pour 2022 d’environ 200 000 bpj, soulignant la tension accrue du marché.
Il convient de garder à l’esprit que l’OPEP a déjà du mal à suivre les objectifs de production révisés à la hausse. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’OPEP+ pompait environ 1 million de barils, en dessous du quota actuel, ce qui soulève des questions sur l’utilité d’une nouvelle augmentation de l’objectif de production.
La situation avec la Russie est très fluide et les réactions du marché se font toujours sentir. Si l’OPEP décidait d’augmenter sa production, ce ne serait pas la première fois qu’elle prendrait le marché au dépourvu.
Quelle est la prochaine étape pour les prix du pétrole?
Le pétrole brut WTI s’échange dans un canal ascendant depuis fin décembre. Alors que le prix luttait autour de la bande inférieure du canal au cours de la seconde moitié de février, le prix a rebondi par rapport au plus bas de 90$ vendredi et est réintégré dans le canal. Le RSI est favorable à une poursuite de la hausse tant qu’il reste hors du territoire de surachat.
Graphique pétrole brut WTI journalier
Les acheteurs rechercheront un mouvement au-dessus de 97,17$ pour viser 100$ et de nouveaux sommets sur 7 ans.
Un soutien immédiat peut être observé à 94,80$, un niveau qui a offert une résistance à plusieurs reprises en février. Cependant, il faudrait passer sous le plus bas de 90$ de vendredi pour créer un plus bas et voir les vendeurs prendre de l’ampleur.
Par Fiona Cincotta, Forex.com » Site Officiel