La Banque du Canada (BoC) a haussé comme prévu son taux d’intérêt de référence d’un quart de point hier à 1,25%. La conférence de presse s’est maintenue sur un ton relativement prudent sur les nouvelles hausses de taux, indiquant que les incertitudes de l’ALENA «pèsent de plus en plus» sur les perspectives et que même si les salaires ont augmenté, ils augmentent moins que ce qui serait typique dans cet environnement.
Le message clé de la Banque du Canada était qu’en dépit de la hausse actuelle, tout ajustement futur des tarifs dépendra probablement de l’évolution des données entrantes et de la façon dont les négociations de l’ALENA se dérouleront. Il est intéressant de noter que les prix du marché continuent d’indiquer que la Banque augmentera encore deux fois cette année, et que la prochaine hausse des taux sera pleinement intégrée d’ici mai, selon les swaps d’indices à un jour du Canada.
Le dollar canadien a plongé dans un premier temps sur la décision car cela a été interprété comme une «hausse accommodante», mais il a récupéré ses pertes presque instantanément pour commercer plus ou moins inchangé contre le dollar américain dans les heures qui ont suivi.
L’indice du dollar – qui mesure la performance du dollar américain vert par rapport à un panier de six devises majeures – était en hausse de près de 0,4% aujourd’hui, prolongeant les gains affichés ce mercredi. Sans catalyseur fondamental clair derrière la reprise du dollar, le mouvement est attribué à la hausse des rendements du Trésor américain hier.
Les rendements obligataires plus élevés sont généralement positifs pour une devise, car les obligations deviennent plus intéressantes à détenir pour les investisseurs qui recherchent un rendement plus élevé.
Ailleurs dans le monde, la livre sterling a bondi hier dans un optimisme accru, à savoir que l’UE et le Royaume-Uni seront d’accord sur un accord transitoire sur le Brexit bientôt, peut-être d’ici la fin du mois.
Pendant ce temps, l’euro a quelque peu chuté mercredi, après que des membres clés de la BCE aient exprimé leur malaise face à la récente appréciation de la monnaie.
par Melina Deltas, XM Investment Research Desk
