Les marchés financiers chutent brutalement
Les actions américaines ont ouvert à la baisse en bourse après que le président américain Trump a annoncé des droits de douane drastiques qui menacent l’ordre commercial mondial, en vigueur depuis des décennies. Des droits de douane universels de 10% seront appliqués à partir de mercredi, et des droits de douane réciproques le seront à partir du 9 avril. La Chine sera frappée de droits de douane de plus de 50% et l’Union européenne de 20%.
Contrats à terme américains
- Contrat à terme Dow Jones -2,70 % à 41 061
- Contrats à terme S&P -3,1 % à 5 489
- Contrats à terme Nasdaq -3,6 % à 18 871
En Europe
- FTSE -1,16 % à 8 575
- Dax -1,92 % à 22 191
Les craintes de récession augmentent après les annonces de droits de douane de Trump
- Apple chute de 7 % après l’annonce des droits de douane
- Le pétrole s’effondre en raison des inquiétudes concernant l’offre et la demande
Les craintes de récession font chuter les actions en bourse
Les actions américaines sont en baisse après que le président américain Trump a annoncé des droits de douane drastiques qui menacent l’ordre commercial mondial En vigueur depuis des décennies.
Trump a annoncé l’entrée en vigueur mercredi d’une vaste série de droits de douane de 10% sur toutes les importations étrangères. Il a également annoncé que des droits de douane individuels par pays entreraient en vigueur le 9 avril. Il s’agit de droits de douane réciproques réduits, avec un droit de douane de 34% sur la Chine, qui s’ajoute à un prélèvement de 20% déjà en vigueur. L’Europe, quant à elle, sera soumise à un droit de douane de 20%, tandis que les marchandises exportées d’Inde vers les États-Unis seront soumises à un prélèvement de 26%.
Bien que Trump ait affirmé que ces mesures étaient nécessaires pour corriger les déséquilibres commerciaux, elles pourraient en réalité faire grimper les prix et ralentir la croissance. Les risques de récession sont certainement plus importants aujourd’hui qu’avant son annonce.
Les craintes d’un ralentissement de la croissance et la hausse des pressions sur les prix ont suscité une aversion au risque sur le marché, les indices américains ayant fortement chuté. Le NASDAQ 100 mène la charge, chutant de près de 4 %, tandis que les obligations d’État ont bondi et que l’or, valeur refuge, a brièvement atteint un record.
Certains pays et régions, comme la Chine et l’Union européenne, pourraient riposter, ce qui pourrait marquer le début d’une escalade de la guerre commerciale, maintenant le marché en mode aversion au risque.
La vente massive de Lenny atteindra son point bas alors que des preuves solides montrent que l’économie ne bascule pas en récession.
Actualités des entreprises
Apple devrait ouvrir en baisse de plus de 7% après la mise en place de droits de douane américains par Donald Trump, le fabricant d’iPhone étant fortement exposé grâce à son centre de production en Chine.
Nvidia est en baisse de 5%, malgré l’annonce par la Maison Blanche que les droits de douane à Taïwan ne s’appliqueraient pas aux puces et après des informations selon lesquelles les entreprises chinoises auraient passé 16 milliards de commandes de semi-conducteurs pour des puces de serveur de 20 ans.
Nike est en baisse de près de 10% et n’aura pas perdu 4,8%, les deux détaillants étant durement touchés par les droits de douane.
Analyse technique – Nasdaq
Le Nasdaq, confronté à un rejet à la moyenne mobile sur 200 points, a rebondi à la baisse, franchissant le support à 19 250 et 19 000, alors que le cours se dirige vers 18 350, son plus bas de septembre. Les chandeliers baissiers et le RSI inférieur à 50 laissent les vendeurs espérer une nouvelle baisse. 18 350 est le prochain niveau à surveiller en cas de baisse. Les acheteurs s’attendront à une hausse au-dessus de 19 250 pour contrer la correction à court terme.
Graphique des prévisions du Nasdaq 100
Marchés des changes – Baisse du dollar américain et de l’EUR/USD
Le dollar américain est en forte baisse, perdant plus de 1,5% pour atteindre son plus bas niveau depuis octobre, les craintes concernant les perspectives économiques s’intensifiant. Les rendements des bons du Trésor ont atteint leur plus bas niveau en 5 mois.
L’EUR/USD est l’une des paires de devises les plus performantes sur le forex, progressant de 2% grâce à la faiblesse du dollar américain, malgré les droits de douane de 20% imposés à la zone euro. Les inquiétudes concernant les perspectives de croissance suite à l’annonce de ces droits de douane se reflètent sur le marché des actions.
La paire GBP/USD s’envole, s’échangeant à plus de 1,1% sur la journée, profitant de la faiblesse du dollar américain. Le Royaume-Uni a été soumis à des droits de douane de 10%, le Premier ministre Kier Starmer prévoyant de rester calme et de rechercher un accord commercial avec les États-Unis.
Parallèlement, l’activité du secteur des services britannique a repris en mars, atteignant 52,5 barils par jour, contre 51 en février.
Le pétrole chute, l’offre devant augmenter et la demande probablement en baisse
Les prix du pétrole ont chuté de 6% jeudi, les investisseurs s’interrogeant sur une combinaison dangereuse d’augmentation ou de réduction de la production de l’OPEP+, suite à la détérioration de la demande suite à l’annonce par le président Trump de droits de douane drastiques.
Huit pays membres de l’OPEP+ ont convenu d’augmenter leur production de pétrole, remettant désormais 411 000 barils par jour sur le marché à partir de mai, contre 135 000 initialement prévus.
L’augmentation de l’offre et la diminution de la demande exercent une forte pression sur les prix du pétrole, qui ont chuté brutalement.
Par Fiona Cincotta, FOREX.com » Site Officiel
Fiona possède une compréhension approfondie des fondamentaux du marché acquise au cours de ses 15 années d’expérience sur les marchés financiers. Elle fournit des analyses et des informations actualisées sur les marchés financiers, ainsi que sur l’économie et la politique monétaire au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Europe et en Asie. Elle est régulièrement citée dans la presse financière mondiale, son nom étant souvent cité dans le Financial Times, The Telegraph, Reuters et Bloomberg.