Les indices boursiers mondiaux terminent février en baisse

Les indices boursiers mondiaux ont terminé le mois de février à la baisse, les inquiétudes concernant la hausse de l’inflation et les taux d’intérêt ayant saisi les marchés, contribuant à ramener les actions «surévaluées» à des niveaux plus raisonnables.

Alors que les perspectives pour les actions sont restées incertaines et que l’action des prix est devenue de plus en plus instable, cela pourrait bien changer au cours des prochaines semaines car les données sur les salaires et l’inflation fournissent une clarté nécessaire aux investisseurs.

C’est une longue histoire, mais pas compliquée. Au début du mois de février, une surprise haussière des salaires américains a amplifié les attentes selon lesquelles une inflation plus élevée pourrait bientôt arriver et que la Fed pourrait devoir «maîtriser» les pressions croissantes sur les prix en augmentant les taux d’intérêt de manière plus agressive. Le résultat a été une hausse des rendements obligataires américains, les investisseurs ayant anticipé une hausse des taux plus rapide. Les inquiétudes concernant la soutenabilité des finances publiques américaines ont probablement contribué à la hausse des rendements, car les investisseurs ont exigé une prime plus élevée pour détenir la dette américaine. Cette augmentation plus large des rendements, à son tour, était probablement l’un des principaux facteurs à l’origine de la turbulence boursière. À mesure que les rendements augmentent, les obligations deviennent plus attrayantes par rapport aux actions, ce qui amène naturellement les investisseurs à rééquilibrer leur exposition aux actions et ainsi à nuire à la demande d’actions.

Où sommes-nous actuellement?

Eh bien, pas beaucoup a changé dans ce récit. Les rendements des obligations du Trésor américain à 10 ans demeurent élevés près des sommets de plusieurs années, ce qui contribue à limiter les progrès dans les stocks. La question clé est de savoir s’il y a plus de marge de hausse pour les rendements d’ici (et donc plus de douleur pour les actions), ou si un recul potentiel des rendements aidera les principaux indices boursiers à retrouver leurs plus hauts historiques.

La réponse à cette question pourrait venir dès le vendredi 9 mars, date à laquelle les États-Unis publieront leurs données sur les salaires pour février. La croissance des salaires est généralement considérée comme un signe avant-coureur de la hausse de l’inflation et les investisseurs surveilleront donc de près si la vive accélération des salaires du mois dernier était un coup de chance ou un signe des choses à venir. Puis, quelques jours plus tard, le 13 mars, les États-Unis publieront leurs données de l’IPC pour février. Parallèlement aux salaires, ces données sont susceptibles d’être déterminantes pour déterminer l’orientation prochaine des rendements américains et, partant, des indices boursiers. Une surprise à la hausse dans ces chiffres pourrait ajouter de la crédibilité à la narration que l’inflation américaine reprend, ce qui augmente les rendements et nuit aux actions. À l’inverse, une déception peut indiquer que les marchés ont pris de l’avance en fixant des taux d’intérêt plus élevés et que les actions ont bénéficié d’un certain soulagement.

Dow Jones 4h 01032018

En ce qui concerne le Dow Jones, en cas de progression de l’indice, la résistance immédiate pourrait être atteinte près du plus haut du 27 février, à 25 800. Si les acheteurs réussissent à dépasser ce niveau, la prochaine zone susceptible d’être encombrée de commandes de vente pourrait approcher les 26 616, soit le plus haut de tous les temps. Par contre, si les ours gardent le contrôle, ils devraient viser un test de la zone 24 790, identifiée par le plus bas du 21 février. Une cassure décisive au-dessous de cet obstacle pourrait ouvrir la voie à de nouvelles baisses, probablement vers les plus bas du Dow Jones, près de 23 360.

Alors que les marchés américains devraient se concentrer sur les données sur les salaires et l’inflation, les indices européens pourraient s’inspirer des événements politiques du 4 mars. Ce jour-là, les citoyens italiens se rendront aux urnes pour élire leur nouveau chef, tandis que les Allemands savoir s’ils ont un nouveau gouvernement, car le parti SPD annoncera si ses membres ont approuvé une autre coalition avec les conservateurs de Merkel. Les actifs européens sont susceptibles de bouger en fonction de la manière dont ces événements à risque se jouent, à savoir se rallier en cas de leadership fort et stable dans ces grandes économies européennes, ou se retirer en cas d’incertitude politique croissante.

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par Melina Deltas, XM Investment Research Desk

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