Les chiffres sur l’inflation et les ventes au détail au Canada à surveiller

Les chiffres de l’inflation et des ventes au détail seront publiés ce vendredi 18 mai 2018 à 8:30 (heure de Montréal).

Les investisseurs recherchant avec impatience des signes de reprise économique qui pourraient accroître les chances d’une politique monétaire plus stricte cette année, compte tenu de la dépendance des données de la Banque du Canada.

Selon les prévisions, l’inflation totale devrait rester élevée au-dessus du point médian de la fourchette cible de la Banque du Canda en avril, tandis que les ventes au détail devraient légèrement fléchir en mars. Cependant, avec les négociations de l’ALENA sur la glace mince et la dette des ménages à des niveaux élevés, une surprise positive significative pourrait être nécessaire dans les données afin d’augmenter les chances d’une hausse des taux lors de la prochaine réunion politique de la Banque du Canada.

Selon les analystes, l’indice des prix à la consommation (IPC) canadien aurait progressé de 2,3% en glissement annuel en avril, soit le même qu’en mars – la plus forte croissance enregistrée depuis octobre 2014 -, la hausse des prix de l’énergie demeurant probablement la mesure se situe au-dessus du point médian de 2,0% de la fourchette cible de la limite de la cible de 1-3% sur une base annuelle. Cependant, comme l’a récemment déclaré le gouverneur de la BoC, Stephen Poloz, un pic au-dessus du point médian de 2,0% de la banque centrale ne devrait pas justifier une hausse des taux, car les facteurs qui sous-tendent la mesure pourraient être transitoires. Toutefois, si les chiffres dépassaient de loin les prévisions, la spéculation sur une hausse des taux à la fin de mai pourrait grimper, faisant passer les probabilités de cet événement au-dessus des 40,83% actuels selon les swaps canadiens d’indices à un jour. Une augmentation de la mesure de base de l’IPC, ainsi que des indicateurs d’inflation utilisés par la banque centrale canadienne (IPC-trim, IPC-médiane, IPC-commun), qui atténuent la volatilité et aident ainsi les décideurs à avoir une vision claire les tendances de l’inflation ressemblent, pourrait améliorer ces chances encore plus loin.

En ce qui concerne les ventes au détail au Canada, les entreprises de l’industrie ont connu une croissance des ventes de 0,4% m / m en février, grâce à des gains dans l’industrie automobile; c’était la plus grande expansion depuis octobre. En mars, cependant, une baisse de la demande de véhicules aurait pu faire pression sur la lecture pertinente, les analystes prévoyant qu’elle devrait plutôt ralentir à 0,3%. Si l’on exclut les automobiles, les ventes au détail devraient avoir augmenté de 0,5% m / m après n’avoir affiché aucune croissance le mois précédent. Pourtant, les détaillants auraient pu faire beaucoup mieux si les ménages étaient moins stressés par le niveau d’endettement croissant.

Le 1er mai, le gouverneur Poloz a déclaré que le Canadien moyen devait 1,70 $ pour chaque dollar de revenu gagné par année après impôt, le ratio de la dette au revenu disponible continuant d’augmenter, atteignant de nouveaux records.

D’un autre côté, les statistiques sur l’emploi en mars indiquent que les gains horaires moyens ont augmenté de 3,1% à 3,3% a / a et que les postes à temps plein ont augmenté plus rapidement.

Inflation Canada Forex CAD-CPI-Retail-sales

Outre les préoccupations liées à la dette, les décideurs devraient également évaluer les progrès réalisés dans les négociations sur l’ALENA avant de décider de réduire les mesures de relance monétaire. Mais après neuf mois de pourparlers, les pays membres de l’accord de libre-échange, le Canada, le Mexique et les États-Unis, restent bloqués sur la façon de parvenir à un accord attrayant. Le temps presse car les équipes de négociation se précipitent pour trouver un terrain d’entente d’ici jeudi, une date butoir fixée par le président de la Chambre, Paul Ryan, pour que l’accord parvienne au Congrès cette année. Le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, a toutefois déclaré mercredi que la date limite d’aujourd’hui ne sera probablement pas respectée, signalant que les conditions pourraient se compliquer avant les élections présidentielles mexicaines de juillet et les élections américaines de mi-mandat en novembre. Ceci en retour pourrait probablement ajouter une pression supplémentaire sur le climat des affaires et donc mettre la Banque du Canada en attente plus longtemps que prévu.

Sur les marchés des changes, le dollar canadien pourrait prendre de la vigueur face au dollar américain si les données impressionnent, en particulier sur le front de l’inflation, encourageant les investisseurs qu’une hausse des taux de la Banque du Canada pourrait être annoncée ce mois-ci ou que la banque centrale pourrait adopter un ton plus hawkish. Cependant, les investisseurs pensent que les décideurs vont probablement augmenter les coûts d’emprunt en juillet, avec la probabilité implicite des marchés à terme qui tournent actuellement autour de 80%, laissant une certaine marge pour que les incertitudes commerciales s’améliorent. En cas de données positives, la paire de devises dollar américain / dollar canadien pourrait surprendre un support immédiat sur le forex autour de 1,2750, une zone fréquemment testée. Une cassure en dessous d’ici pourrait également envoyer la paire vers le bas au niveau de la ronde 1.2700 avant que le marché se dirige vers la moyenne mobile de 200 jours actuellement à 1.2645.

forex dollar canadien usd/cad

Dans le scénario alternatif, les chiffres plus mauvais que prévu pourraient travailler en faveur du dollar américain, conduisant le prix jusqu’à la moyenne mobile de 50 jours, qui fluctue autour de 1.2840. Plus haut sur le forex, une résistance plus forte pourrait provenir du niveau psychologique de 1.2900, ce qui a fourni une résistance à plusieurs reprises dans le passé.

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par Christina ParthenidouXM Investment Research Desk

Christina a rejoint le département de recherche d’investissement de XM en mai 2017.

Elle est titulaire d’une maîtrise en économie et commerce de l’Université Erasmus de Rotterdam avec une spécialisation en économie internationale. Auparavant, elle a obtenu un baccalauréat en sciences économiques de l’Université de Chypre. Outre les marchés des changes, ses intérêts de recherche incluent l’impact du commerce international sur les marchés du travail et le développement de produits.

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