Les chiffres sur l’inflation, le PIB du Canada et le dollar canadien à surveiller

Le Canada publiera cette semaine les chiffres de l’inflation et du PIB pour le  quatrième trimestre, ce qui devrait fournir aux investisseurs des indices sur la possibilité d’une hausse des taux à court terme de la Banque du Canada dans un contexte de ralentissement économique.

Les chiffres de l’IPC sont attendus ce mercredi à 8:30 et les estimations du PIB seront publiées ce vendredi à 8:30 (heure de Montréal). Le dollar canadien est vulnérable sur le forex aux surprises, étant donné que les investisseurs ont presque écarté la probabilité d’une hausse des taux cette année.

Après avoir culminé à un sommet de près de 7% de 3,0% en juillet 2018, l’inflation globale au Canada a depuis été à la baisse. Alors qu’une hausse inattendue de 1,7% à 2,0% en décembre peut avoir brièvement relancé les anticipations de hausse des taux, cette lecture positive est considérée comme un phénomène ponctuel et, en janvier, le taux de l’IPC devrait à nouveau baisser pour tomber à 1,5%.

Canada Inflation PIB

L’inflation sous-jacente reste quant à elle stable. Les mesures préférées de la Banque du Canada concernant l’inflation de base, l’IPC ajusté et l’IPC médian s’établissaient en décembre à 1,8%, 1,9% et 1,9% respectivement, où elles oscillent depuis une grande partie de 2018. Sans tendance claire à la hausse, la Banque du Canada ne sera probablement pas pressée de reprendre son cycle de hausse des taux alors que l’économie traverse une période difficile. La Banque du Canada a relevé ses taux trois fois en 2018, mais a récemment signalé que de nouvelles augmentations dépendraient de l’amélioration des données.

Les chiffres du PIB attendus à la fin de la semaine devraient confirmer le tableau de croissance modérée au Canada. La croissance annualisée au cours des trois derniers mois de 2018 devrait s’établir à 1,2% en baisse par rapport au 2,0% du précédant trimestre. D’un mois à l’autre, la croissance du PIB devrait être stable en décembre.

L’économie canadienne a été touchée par le retournement à la baisse des prix du pétrole au quatrième trimestre, qui a pesé sur les investissements des entreprises dans le secteur de l’énergie, principal secteur d’exportation du pays. La Banque du Canada s’inquiète également du refroidissement du marché de l’habitation, tandis que les dépenses de consommation ont également considérablement ralenti. Le gouverneur de la Banque, Stephen Poloz, a récemment déclaré que la trajectoire de son taux directeur vers la fourchette neutre était “très incertaine”, suggérant qu’il n’y aurait pas de hausse de taux tant que l’économie ne reprendrait pas son élan.

Le dollar canadien a subi des pressions sur le forex au cours de la dernière journée après la chute des prix du pétrole lorsque le président américain Trump a demandé à l’OPEP de baisser ses prix. La paire USD/CAD a rebondi au-dessus du niveau de 1,32 pour trouver une résistance près de 1,3221, correspondant au niveau de retracement Fibonacci 50%, pour ensuite retourner sous la barre psychologique des 1.32. Un ensemble globalement faible de données dans les données de cette semaine pourrait faire passer la paire USD/CAD au-dessus des 50% de Fibonacci, vers le Fibonacci 38,2% à 1,3326, qui se situe légèrement au-dessus de la moyenne mobile de 50 jours.

usd/cad forex 26022019

Toutefois, s’il ya des surprises positives dans les chiffres, cela pourrait ramener la paire USD/CAD vers la moyenne mobile de 200 jours, qui constitue un support solide depuis la fin janvier. Pas trop loin en dessous de la moyenne mobile de 200 jours (actuellement à 1,3157), un support peut être identifié au niveau de retracement Fibonacci 61,8% à 1,3116. Une cassure en dessous de ce niveau risquerait d’atteindre le creux de 3 mois situé à 1,3064, atteint plus tôt en février.

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par Raffi BoyadjianXM Investment Research Desk

Raffi est diplômé de la London School of Economics en 1999 avec un BSc en mathématiques commerciales et statistiques. Après l’obtention de son diplôme, il a rejoint PricewaterhouseCoopers dans l’équipe Business Recovery, où il était responsable de la gestion du cycle de vie des entreprises en liquidation.

En 2007, M. Boyadjian a rejoint Thomson Reuters, couvrant les marchés de langue grecque pour la collecte et l’analyse des données d’entreprise et des nouvelles de l’entreprise, avant d’être promu Senior Analyst. À ce poste, il était responsable du contrôle de la qualité et de la formation. En 2012, il a poursuivi sa carrière en tant que spécialiste des données, notamment pour la coordination de projets internationaux, la rédaction de documentation utilisateur, l’analyse de données et l’amélioration de la qualité.

M. Boyadjian a rejoint XM en 2015 en tant qu’analyste des investissements et a suivi la formation interne en analyse technique. Il est responsable de la rédaction quotidienne des revues de marché et des nouvelles de forex.

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